« Je suis une femme très intense; je ne fais pas les choses à moitié [...] je me suis vraiment impliquée dans mon trouble alimentaire; j'ai donné, j'ai été très, très, très bonne, je me suis rendue très, très loin, puis maintenant, le trouble alimentaire ne fait plus partie de ma vie du tout.
Je mange du gras, je mange du sucre, je mange des protéines, je mange des légumes, je mange des fruits, je ne démonise aucun aliment. [...] Pour moi, les interdits deviennent des obsessions, alors il n'y a pas d'interdit ».
« Quand j'ai commencé l'anorexie, j'avais 15 ans, j'étais très, très bonne pour le cacher [...] Ensuite, j'ai rencontré un beau prince qui s'appelle Sébastien Diaz, et quand j'ai rencontré Sébastien, on s'est mis à habiter ensemble. [...] En me côtoyant de proche, il a bien vu que l'anorexie s'est transformée en boulimie, il a vu que sa douce a été brisée.
Puis, un soir, il m'a attrapé en pleine crise [...] et il a vu sa femme [...] Puis, il a dit, je m'en souviendrai toujours... [Mise en contexte] Je suis en crise, puis en crise, tu ressembles un peu à un ogre; c'est pas joli ce qui sort de toi tu sais, c'est pas beau. Puis, il m'a pris par en arrière et il m'a dit ''je ne sais pas comment, mais on va te réparer''.
Évidemment, j'ai été chercher de l'aide, là, j'avais 23 ans, j'ai été très débrouillarde [...], mais aussi avec cette aide-là, Sébastien et moi on a fait une rééducation alimentaire pour moi.
Il me faisait des plats, qui moi me challengeait; c'est-à-dire tout, et quand je pleurais, à 23 ans, dans mon plat de pâtes, parce que ta vision de la chose est complètement teintée par une lunette de maladie. On allumait une boule disco, puis on dansait. Je pleurais dans mes pâtes et il me dit ''allez on danse!'' Puis, après ça, même après la guérison, les boules disco sont restées chez moi. »
Un témoignage qui en aura ému plusieurs.