Catherine Fournier évoque son agression dans une entrevue bouleversante
De passage sur le plateau de « Tout le monde en parle », il aura fallu beaucoup de courage à la mairesse de Longueuil pour évoquer l'agression qu'elle a subie.
Elle a répondu aux questions de Guy-A et a expliqué qu'au départ, elle ne souhaitait pas parler et avait juste voulu "oublier" cet événement traumatisant.
Mais Catherine Fournier explique que c'était difficile pour elle de demander aux victimes d'agression de passer à la dénonciation alors qu'elle même ne l'avait pas fait.
Et puis elle a évoqué sa réaction face à l'agression subie de la part de l'ex-député Harold LeBel, ce 20 octobre 2017.
« Je pense qu'il n'y a pas une réaction typique lorsqu'on vit une agression sexuelle. D'ailleurs, moi je n'aurais pas pensé réagir de cette façon-là. Je me suis même beaucoup jugé au départ comme je pense que beaucoup de victimes peuvent se juger. Je pense aussi que dans un contexte où on connaît la personne, ce qui est différent c'est tout l'effet de surprise et d'incompréhension parce que comme je le mentionne dans le documentaire, ce n'est pas la personne qu'on connaît.
On est face à un espèce d'inconnu et on se demande où ça peut aller (...) pour moi à ce moment-là, je me dis coudonc il y a un mal entendu. Par la suite, quand il a commencé à être très insistant, je lui ai clairement exprimé mon refus, mais là c'est une autre personne que je ne connais pas. Pourtant, cette personne-là je la côtoie depuis deux ans donc je ne sais pas comment réagir. Est-ce qu'il va être encore plus agressif si tu fais quelque chose ? Donc c'est toute sorte de sentiments qui sont entremêlés pis je pense que je me sentais même mal d'avoir refusé ses avances, car j'avais peur qu'il m'en veuille. »
Un témoignage émouvant qui montre bien à quel point il est difficile pour les victimes de parler.
Elle qui voulait rester anonyme, a vécu un réel cauchemar quand des détails sont sortis:
« On ne doit pas donner aucun détail »
Et sur la divulgation de son nom par Monsieur Bédard alors qu'il n'en avait pas le droit, elle explique:
« J'ai constaté que le DPCP ne fait pas appliquer la loi et donc moi je compte faire respecter mes droits. C'est pour cette raison que je me suis tournée vers un avocat au civil qui a signifié une mise en demeure à monsieur Bédard. Je dois dire qu'il a été très proactif dans sa réponse, il m'a transmis une lettre d'excuse et sincère. Ce matin même, on est parvenu à une entendre et monsieur Bédard a accepté de faire don de 10 000 $ au regroupement québécois des CALAC (Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel). »
Bravo à Mme Fournier pour ce témoignage.
Source: Monde de stars
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