En effet, ils ont découvert que la morphologie du cortex cérébral, soit la couche externe du cerveau, est différentes chez les personnes souffrant de troubles mentaux. De même, elle est différente selon le type de trouble, notamment en comparant les cerveaux de personnes vivant avec un trouble du spectre de l'autisme, de schizophrénie ou encore de TDAH, entre autres.
Malgré cette importante avancée, les facteurs qui modifieraient de la sorte la morphologie du cerveau lors de sa croissance sont toujours à l'étude.
Selon le professeur Tomas Paus, le fait que le cortex cérébral ne change presque plus après l'âge de deux ans permet d'étudier facilement le cerveau d'un adulte et d'avoir une bonne idée de ce à quoi il ressemblait avant les premières manifestations de la maladie mentale.
Lors de leurs recherches, les chercheurs ont analaysé et compilé les données d'imagerie d'une population de 27 359 personnes. Ainsi, ils ont mesuré que, si le cortex cérébral était déplié sur une surface plane, sa surface correspondrait en moyene à au moins 0,19 mètre carré et en moyenne à une épaisseur d'au moins 2,5 millimètres.
Ils ont donc également constaté que ces différences étaient beaucoup plus pronconcées dans les régions du cortex cérébral étant associées aux tâches plus complexes telles que le traitement de l'information, la prise de décisions et la planifiaction d'actions à venir.
Dans leur conclusion, les chercheurs mentionnent tout de même que ces différences ne sont pas une certitude en ce qui a trait au développement d'une maladie mentale plusieurs années après la naissance, ni le type de maladie, si tel est le cas.
Mais, ils ont découvert qu'un tel développement du cerveau est associé à plusieurs facteurs de risques qui surviennent avant et peu de temps après la naissance. Notamment, le faible poids à la naissance, le manque d'apport en oxygène ou encore l'hypertension maternelle et la prématurité.
Le professeur Tomas Paus estime qu'il s'agit donc de bien gérer ces différents facteurs de risque. Également, il mentionne que d'autres études pourraient voir la jour concernant ce qu'on pourrait faire pour amortir l'impact de ces événements dans les deux premières années de vie d'un enfant, où le cerveau se développe très rapidement.
Source : La Presse