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Des professionnels de l'intelligence artificielle dressent une liste des métiers les plus potentiels de disparaître

PUBLICATION
R. Blais
22 février 2023  (20h24)
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L'intelligence artificielle se développe très rapidement. Depuis déjà quelques années, on entend que les « robots » viendront un jour remplacer les humains dans les milieux de travail.

Si cette philosophie paraissait, il y a encore peu de temps, bien prophétique, il semble qu'elle se concrétise de plus en plus.

De nombreux professionnels de ce domaine des technologies le crient désormais haut et fort : l'intelligence artificielle remplacera bel et bien de nombreux travailleurs, et cela arrivera beaucoup plus rapidement qu'on le croit.

L'un d'eux, Pengcheng Shi, doyen associé du Département d'informatique et de sciences de l'information du Rochester Institute of Technology, est sorti dans différents médias pour aborder ce sujet qui peut, avec raison, choquer.

« L'[intelligence artificielle] remplace les cols blancs. Je ne pense pas que quiconque puisse arrêter cela. [...] Ce n'est pas crier au loup. Le loup est à la porte », a notamment mentionné M. Pengcheng dans un entretien avec The New York Post
.

Cet expert, comme tant d'autres, dresse au passage une liste de secteurs économiques qui risquent de souffrir le plus de l'intelligence artificielle.

Pour n'en citer que quelques-uns, il y a la finance, la santé, mais aussi l'édition. L'universitaire est cependant persuadé que les humains sauront apprendre à s'adapter face à l'intelligence artificielle, de même qu'à l'exploiter.

Pengcheng Shi a également, dans l'entrevue, développé un peu plus quelles sont les principales conséquences de l'intelligence artificielle sur certaines professions.

Éducation

Il explique entre autres que l'intelligence artificielle, notamment le fameux logiciel ChatGPT, « peut déjà facilement donner des cours ». Il va même jusqu'à dire que cette technologie pourrait à certains égards être bien plus efficace dans l'éducation secondaire, étant donné que les notions qui y sont enseignées ne sont, selon ses dires, que des connaissances d'ores et déjà établies lors de l'éducation primaire.

« Bien qu'il comporte des bugs et des inexactitudes en termes de connaissances, cela peut être facilement amélioré. Fondamentalement, il vous suffit de former ChatGPT », soutient M. Pengcheng.

Cela étant dit, le doyen universitaire est d'avis que l'enseignement supérieur aura encore besoin, du moins pour le moment, d'un professeur en chair et en os. Cette pensée est corroborée par le professeur Chinmay Hegde, spécialiste de la science informatique et de l'ingénierie électrique à la New York University. Ce denier déclare tout de même que, théoriquement, l'intelligence artificielle pourrait assurément enseigner en classe dans les institutions universitaires, et ce, sans aucune surveillance.

Finance

Dans les banques et les institutions financières, c'est encore une fois ChatGPT et les logiciels similaires qui sont en cause.

« Je pense vraiment que [cela aura un impact] sur le côté commercial, mais même [dans] une banque d'investissement, les gens [sont] embauchés à la sortie de l'université et passent deux, trois ans à travailler comme des robots et à faire de la modélisation sur Excel. L'intelligence artificielle peut très bien le faire à leur place beaucoup, beaucoup plus vite », mentionne Pengcheng Shi.

Il faut avouer aussi que les coûts associés seraient probablement moindres.

Ingénierie informatique

L'intelligence artificielle est déjà apte à développer plusieurs sites web et logiciels de qualité professionnelle.

Journalisme

Plusieurs médias à travers le monde utilisent à l'occasion l'intelligence artificielle pour rédiger des articles. Si une telle utilisation de la technologie est fortement décriée, il n'en reste pas moins que le travail de certains journalistes est en danger.

Pour en connaître davantage sur la question, vous pouvez consulter l'article cité ci-haut dans lequel intervient notamment l'universitaire Pengcheng Shi en vous rendant ICI.

Source : The New York Post

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