Cette dernière, qui explique dans un message publié sur Facebook que pratiquer la profession d'infirmière était son plus grand rêve, se voit aujourd'hui dans l'obligation de réorienter sa carrière.
C'est qu'au Québec, pour être admissible à exercer la profession d'infirmier, il est obligatoire de réussir un examen de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). Celui-ci a lieu deux fois par année, en mars et en septembre. Chaque étudiant peut, s'il échoue l'examen, le repasser, et ce, jusqu'à quatre fois. Le hic, c'est que passer l'examen a un fort coût.
C'est dans cette optique que Clémence Fortin a envoyé un fort message aux autorités compétentes en la matière, telles que l'OIIQ et le gouvernement du Québec, pour s'assurer qu'à l'avenir, les étudiants puissent être convenablement prêts à passer l'examen et pouvoir exercer la profession, alors que la province connaît actuellement une forte pénurie de main-d'oeuvre.
Il faut aussi dire que le commissaire à l'admission aux professions de l'Office des professions du Québec (OPQ), Me André Gariépy, s'est saisi de l'affaire pour enquêter sur l'examen d'admission à la profession de l'OIIQ, en raison du très bas taux de réussite en septembre 2022 et mars 2023.
En effet, en septembre dernier, le taux de réussite était de 51,4 % pour les candidats qui le passaient pour la toute première fois, alors qu'il était de 53,3 % en mars dernier.
Dans un rapport publié à la suite de son enquête, Me Gariépy a recommandé à l'OIIQ de se pencher sur la pertinence et l'utilité d'un examen ou encore à se questionner sur la possibilité d'améliorer son examen ou d'envisager d'utiliser un autre examen.
La réponse au rapport ne se fera pas attendre, puisque l'OIIQ a d'ores et déjà annoncé que dès 2024, les candidats à la profession d'infirmier passeront un tout nouveau examen, le NCLEX-RN. Ce dernier est d'ailleurs celui présentement en vigueur dans les autres provinces canadiennes, de même qu'aux États-Unis. L'examen qui aura lieu en septembre 2023, pour sa part, sera le même qu'actuellement utilisé.
Quant à elle, Clémence Fortin ne compte plus continuer ses études dans le domaine. Pour lire son message, il est disponible ci-dessous.
Source: La Presse