« Mon deux cennes. Effectivement que ça frappe l'imaginaire, deux mois. Mais avant de juger « ceux qui l'ont faussement pleuré », prendre une petite ride de recul. Les familles et les proches doivent lâcher prise, parfois par choix, parfois par manque de choix.
Contexte de drogue ou pas. Contexte de santé mentale ou pas. Il y a d'infinies sous-couches dans le paysage complexe d'un être humain qui ne sont pas spécialement décrites dans un rapport de coroner, aussi trash puisse-t-il apparaître.
La bienveillance, la gang.
Je veux juste souligner que ça démontre à quel point les personnes sont laissées sans poigne, qu'elles soient en détresse ou pas. Même avec des ressources à portée de main, des personnes perdent leur filet social en raison de leurs problèmes, de leurs états, de leur isolement.
Je ne peux pas parler pour le cas de Karim. Mais il y a plusieurs familles/proches qui coupent les ponts pour des raisons valables (ou pas, mais c'est plus complexe qu'on croit.
Quand on est habitués d'avoir un entourage présent, ça peut paraître affreux de constater qu'il existe des morts qui surviennent sans que personne ne s'en rendent compte. J'ai perdu mon père ainsi.
Et les gens qui me connaissent savent que ce n'est pas parce que je ne suis une personne insensible ou antipathique. Mon souhait, c'est qu'on comprenne que ce genre d'affaire arrive + souvent qu'on ne le croit et qu'il manque cruellement bras ouverts pour ces personnes. »