Katherine Levac livre un poignant message sur les femmes et le milieu de l'humour québécois
L'humoriste et animatrice Katherine Levac à cette semaine, sur Facebook, fait un très poignant témoignage sur la place des femmes dans l'humour.
En effet, après que son amie Rosalie Vaillancourt ait reçu des insultes voulant que son succès était dû à autre chose que son talent, elle a publié ce message :
« J'ai participé à mon premier gala Juste pour rire en 2014. À l'époque on choisissait une fille par gala, « y'a pas assez de bonnes filles, on a pas le choix. »
Cet été là on hésitait entre Mélanie Couture et moi.
Y'avait aussi d'autres humoristes de la relève dans la course, mais eux faisaient partie d'une autre catégorie, parce que c'était des gars.
On m'a donc choisie pour le show, j'étais pas meilleure que Mélanie, mais impossible d'avoir deux filles sur un même gala. Trop risqué, trop de chance qu'on parle de sujets féminins, faudrait surtout pas que la moitié de la fuckin salle s'identifie à ce qu'on raconte.
Les femmes en humour n'ont jamais eu besoin de se monter les unes contre les autres, on l'a toujours fait à leur place.
À l'époque, quand on me demandait si c'est difficile être une femme humoriste, je répondais vite que non, que fallait juste être drôle pour faire sa place, on me trouvait cool de répondre ça et badass d'être une fille dans un monde de gars. Je banalisais les problématiques sexistes de notre milieu et ça rassurait beaucoup de monde. La vérité c'est que je me sentais seule.
Y'a trois ans, j'animais un gala à Juste pour rire, on me félicitait d'être une des premières femmes à animer une soirée au festival. Moi je trouvais pas que c'était un honneur, je trouvais ça gênant, j'étais genre wtf esti.
Malaisant qu'en presque 40 ans, genre 3 fois on ait voulu confier ce mandat à une femme. Comme si on était genre, des poneys. Anyways.
Samedi, cela dit, j'ai été touchée de voir mon amie animer son deuxième gala, entourée d'autrices à la script édition, un gala sur lequel y'avait plus d'humoristes femmes sans que ce soit pour autant un statement, ou un événement spécial.
Les derniers jours ont certes été rough pour notre milieu, mais samedi soir j'étais fière d'en faire partie.
À la question est-ce difficile d'être une femme en humour, aujourd'hui je répondrais non, parce que je ne me sens plus seule. Déçue et fatiguée ? Des fois, oui. Mais jamais seule.
Bravo Rosalie !
Animer avec un bébé de 5 mois en plus, d'ailleurs je me demande vraiment, comme beaucoup de monde, qui s'en occupait du bébé pendant ton gala hein ??!!!?
Merci d'avoir été là xx »
Cet été là on hésitait entre Mélanie Couture et moi.
Y'avait aussi d'autres humoristes de la relève dans la course, mais eux faisaient partie d'une autre catégorie, parce que c'était des gars.
On m'a donc choisie pour le show, j'étais pas meilleure que Mélanie, mais impossible d'avoir deux filles sur un même gala. Trop risqué, trop de chance qu'on parle de sujets féminins, faudrait surtout pas que la moitié de la fuckin salle s'identifie à ce qu'on raconte.
Les femmes en humour n'ont jamais eu besoin de se monter les unes contre les autres, on l'a toujours fait à leur place.
À l'époque, quand on me demandait si c'est difficile être une femme humoriste, je répondais vite que non, que fallait juste être drôle pour faire sa place, on me trouvait cool de répondre ça et badass d'être une fille dans un monde de gars. Je banalisais les problématiques sexistes de notre milieu et ça rassurait beaucoup de monde. La vérité c'est que je me sentais seule.
Y'a trois ans, j'animais un gala à Juste pour rire, on me félicitait d'être une des premières femmes à animer une soirée au festival. Moi je trouvais pas que c'était un honneur, je trouvais ça gênant, j'étais genre wtf esti.
Malaisant qu'en presque 40 ans, genre 3 fois on ait voulu confier ce mandat à une femme. Comme si on était genre, des poneys. Anyways.
Samedi, cela dit, j'ai été touchée de voir mon amie animer son deuxième gala, entourée d'autrices à la script édition, un gala sur lequel y'avait plus d'humoristes femmes sans que ce soit pour autant un statement, ou un événement spécial.
Les derniers jours ont certes été rough pour notre milieu, mais samedi soir j'étais fière d'en faire partie.
À la question est-ce difficile d'être une femme en humour, aujourd'hui je répondrais non, parce que je ne me sens plus seule. Déçue et fatiguée ? Des fois, oui. Mais jamais seule.
Bravo Rosalie !
Animer avec un bébé de 5 mois en plus, d'ailleurs je me demande vraiment, comme beaucoup de monde, qui s'en occupait du bébé pendant ton gala hein ??!!!?
Merci d'avoir été là xx »
Définitivement, il y a encore du chemin à faire au Québec par rapport à la place des femmes en humour, mais le tout va dans le bon sens!
Source : Facebook
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