En cas de non respect de la loi, des amendes pouvant aller jusqu'à 100 000 euros, soit l'équivalent de 150 000 dollars canadiens, seraient imposées.
L'anglais n'est pas la seule langue que le gouvernement italien souhaite voir disparaître des communications officielles. Le projet de loi veut en effet y interdire purement l'ensemble des langues étrangères. Cependant, la proposition de loi tient à mettre des bâtons dans les roues à la croissance exponentielle de « l'anglomanie ». Elle vise également à une plus grande protection et conservation de la langue italienne.
Dans une version préliminaire de son projet de loi, le parti nationaliste Frères d'Italie stipule craindre les répercussions de l'anglais sur la société italienne.
Dans le même document, on peut également lire que l'anglais « rabaisse et mortifie » la langue italienne. Frères d'Italie estime par ailleurs que la popularité de la langue de Shakespeare sur l'ensemble du territoire européen est « encore plus paradoxale et négative » depuis le Brexit, le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Les organisations gouvernementales et les entreprises privées faisant dans leurs communications la promotion de leurs biens et services, ainsi que les salles de classe universitaires, se verront interdire l'usage de l'anglais ou d'une langue autre que l'italien. On précise bien sûr qu'une exception existe concernant les cours d'enseignement d'une langue étrangère.
Les organisations gouvernementales et les entreprises privées travaillantt principalement auprès des touristes et des non-italophones devront elles aussi utiliser l'italien comme langue principale en cas d'adoption du projet de loi.
En cas d'adoption, un comité serait également créé dans le but de promouvoir « l'utilisation correcte de la langue italienne et de sa prononciation » dans les écoles, les médias, le monde des affaires et la publicité, notamment. Celui-ci relèverait du ministère de la Culture
Le média américain CNN a eu accès à la version préliminaire du projet de loi. Selon lui, il est possible de lire à l'intérieur du document qu'une prononciation erronée de « bru-sketta » comme « bru-shetta » pourrait être punie par la loi.
Le projet de loi reste toujours à être débattu. Les deux chambres du Parlement de la République italienne devront donner leur appui pour qu'il soit adopté. Les analystes politiques locaux estiment néanmoins que l'immense majorité des membres du parlement offre son soutien à la première ministre concernant ce nouveau projet de loi.
Source: Global News