Sophie Durocher se porte à la défense du retour médiatique de Julien Lacroix et plusieurs manifestent leur désaccord

PUBLICATION

R. Blais
9 juillet 2022 (15h23)

La chroniqueuse Sophie Durocher, dont les textes paraissent dans les deux journaux quotidiens de Québécor, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, a été l'une des rares, voire la seule personnalité ayant une tribune dans les médias qui a apporté son soutien au retour de celui que certains nomment l'« humoriste déchu », Julien Lacroix.

Pour rappel, celui qui avait été visé par des allégations d'agressions sexuelles, mais dont aucune plainte n'avait été portée, avait annoncé cette semaine qu'il préparait l'enregistrement d'un balado où il répondrait aux questions devant quelque vingt-cinq personnes mêlant « humour et confessions ».

Face à cette sortie somme toute surprenante sur son compte Instagram, nombreux étaient les internautes qui critiquaient fortement le retour dans la sphère publique de Julien Lacroix.

C'est pour cette raison que la chroniqueuse culturelle Sophie Durocher avait souhaité consacrer son sujet de vendredi à ce propos. Elle tenait à donner son avis sur ce retour et se porter à la défense de l'organisation de l'événement devant un petit public.

Elle mentionne tout d'abord que, bien que ce retour se fasse « sur la pointe des pieds », elle se désole de voir plusieurs personnes qui estiment que ce « timide retour » ait lieu « trop tôt », qu'il soit « trop gros » ou encore qu'il soit « trop "au mauvais moment" ».

Elle se montre d'autant plus critique à l'égard d'une des présumées victimes de Julien Lacroix qui a effectué une déclaration dans Le Devoir.

Voici la déclaration de la jeune femme en question :

« Ce qui me frappe du retour sans complexes de Julien, c'est le timing et la conjoncture dans laquelle il s'inscrit. Johnny Depp a gagné son procès, l'avortement est interdit dans plusieurs États américains, et une femme du Salvador vient d'être condamnée à 50 ans de prison après la mort de son bébé à la naissance. Le backlash post-#Metoo est frappant et, pour moi, le retour de Julien s'inscrit dans une mouvance antiféministe internationale. Ça m'inquiète beaucoup. »

Sophie Durocher se demande ainsi dans son texte ce que cette jeune femme veut signifier lorsqu'elle parle du « retour sans complexes » de l'humoriste. Elle explique son questionnement en affirmant qu'un balado présenté devant vingt-cinq personnes, et dont les différents profits seront versés à des organismes de bienfaisance ne concorde pas avec les explications du témoignage. Elle ne comprend par le fait même aucunement les liens qu'elle tisse entre Julien Lacroix et l'acteur américain Johnny Depp, qui sort tout juste d'un procès ultramédiatisé contre son ex-conjointe, la comédienne Amber Heard, pour des causes de diffamation :

« Et quel est le rapport entre un humoriste et comédien québécois qui n'a jamais été la cible d'une enquête policière et n'a jamais subi de procès et une cause de diffamation pour violence conjugale aux États-Unis? »

Elle conclut sa chronique en se demandant : « Qui décide quand et comment Julien Lacroix sera autorisé à réintégrer la société? ».

Pour lire sa chronique dans son intégralité, cliquez ICI.

Les réactions sur les différentes plateformes de réseaux sociaux étaient mitigées. En effet, plusieurs disaient que les potentielles victimes méritaient plus d'être entendues que l'humoriste présumément accusé, tandis que d'autres soutiennent une certaine liberté dans ses décisions de carrière et que c'est à un tribunal compétent de prendre les décisions concernant des accusations.

Une chose est sûre, cette histoire fait grandement polémique et on risque d'en entendre parler à nouveau.

Source : Monde de Stars