Tristement, Jonathan Fontaine-Duval était en rémission de son cancer et sa mort « n'est aucunement liée à la maladie qui l'a conduit au CUSM, soit un lymphome de Hodgkin », a argué le juge Stéphane Davignon.
En effet, l'homme de 33 ans est décédé d'un coma diabétique provoqué par un médicament nécessaire à sa guérison, la dexaméthasone. Nécessitant un suivi pointu, ce médicament provoque entre autres des symptômes similaires à ceux du diabète. Or, dans sa décision, le juge a confirmé que « le CUSM a failli à sa mission première, soit de fournir [à Jonathan Fontaine-Duval] les services diagnostiques appropriés à l'évolution de sa condition et [de] s'assurer que ses besoins soient évalués ponctuellement ».
D'ailleurs, des prises de sang effectuées près d'un mois avant le décès du jeune homme montraient des taux de glucose et de triglycérides anormaux. Jonathan Fontaine-Duval s'était même plaint, à une infirmière, de ressentir une fatigue extrême. Puis, à son dernier rendez-vous, 5 jours seulement avant sa mort, les médecins n'ont même pas fait de test pour la glycémie dans ses bilans sanguins.
Le juge a été très clair quant aux causes du décès : « Il y a eu un relâchement évident dans le suivi des soins dispensés à Jonathan et dans son cas, les conséquences se sont avérées tragiques. Il est évidemment impossible d'affirmer que son décès aurait nécessairement été évité, mais les moyens pour y parvenir devaient être mis de l'avant. Ils ne l'ont pas été ».
Le magistrat espère que sa décision aidera les parents du jeune homme à « s'engager dans une autre voie du deuil de Jonathan ».
Source : La Presse