Tout le monde en parle: l'entrevue sur l'affaire Julien Lacroix provoque de vives réactions

PUBLICATION

R. Blais
21 novembre 2022 (9h41)

Dimanche, sur les ondes d'ICI Radio-Canada Télé, au célèbre talk-show Tout le monde en parle, l'animateur Guy A. Lepage recevait entre autres les journalistes Isabelle Hachey de La Presse et Marie-Ève Tremblay du 98,5 Montréal pour parler de leur récente enquête sur les suites de l'affaire Julien Lacroix. Geneviève Morin, ex-conjointe de l'humoriste déchu, était également présente sur le plateau.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette entrevue très attendue a fait énormément réagir sur la toile.

L'une des citations de la soirée qui ont le plus marqué les téléspectateurs est celle de la directrice générale du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) de Montréal, Jenny Charest, qui a été invitée par l'équipe de production peu de temps avant le tournage.

« Avant d'écrire sur les réseaux sociaux, soyez accompagné. Si quelqu'un a vécu quelque chose et qu'il ne sait pas quoi faire, allez vers des ressources », a-t-elle mentionné.

Un peu plus tard, Guy A. Lepage a cité aux deux journalistes un tweet du chroniqueur culturel à La Presse Hugo Dumas.

Voici ce que disait le tweet en question :

« Enquête pertinente et troublante des collègues Isabelle Hachey et Marie-Ève Tremblay sur les dérapages de l'affaire Julien Lacroix, dont la vie a été scrappée par du militantisme, de la vengeance et une immense pression populaire. »

En leur demandant si l'article avait été mal interprété par l'auteur de ce message, les deux journalistes ont gardé un silence qui voulait tout dire.

À la fin de l'entrevue, les messages ont fusé sur les réseaux sociaux. En voici quelques-uns :

«�Très bonne idée d'avoir invité une personne du CAVAC autour de la table pour parler du sujet très sensible des violences sexuelles. » � Ruba Ghazal, députée de Mercier à l'Assemblée nationale du Québec et porte-parole de Québec solidaire en matières d'Éducation, de Culture, de Langue française et de Condition féminine.

«�Empathique avec le fait que les personnes qui dénoncent se sentent perturbées par la vague de haine qui va trop loin et le fait que ça leur retombe négativement dessus. Mais le fait que les victimes ont ce poids est le problème. Ce n'est pas leurs dénonciations, le problème.�»

«�Vrai que le mouvement #MeToo peut exagérer à certains moments, mais c'est normal, c'est le retour du balancer. Mais les agressions sont énormes, on ne peut pas se permettre de mettre #MeToo de côté. Le mal-être est bien réel du côté des victimes.�»

« Des femmes se questionnent, analysent, regrettent et se demandent quelle est la bonne façon de dénoncer une agression sexuelle. Criss que j'ai hâte qu'autant d'hommes se questionnent, analysent, regrettent et se demandent comment il pourrait y avoir moins d'agressions.