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Trois autres personnes portent plainte contre Gilbert Rozon

PUBLICATION
R. Blais
14 octobre 2022  (15h14)
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Trois nouvelles personnes ont déposé plainte contre l'homme d'affaires déchu Gilbert Rozon pour cause d'agression. Les trois femmes sont toutes d'ex-collaboratrices de travail de M. Rozon.

Les événements relatés dans les différentes plaintes se sont tous déroulés dans les trois dernières décennies.

Parmi les femmes ayant porté plainte se trouve Martine Roy, qui se trouve à être la soeur de Danielle Roy, ex-épouse du magnat de l'humour. Elle rapporte avoir été agressée deux fois par son ex-beau-frère au courant des années 1990. Elle réclame donc à ce dernier 1,35 million de dollars.

Dans sa déclaration, elle mentionne avoir accepté, en 1993, un rôle de chauffeuse-accompagnatrice pour le pianiste Charles Trenet, lors d'un passage de celui-ci dans la province. Après son spectacle au Capitole de Québec, Gilbert Rozon se serait présenté devant la chambre d'hôtel de Mme Roy. Pensant que M. Rozon souhaitait s'entretenir avec l'artiste, elle l'aurait laissé entrer à l'intérieur de ladite chambre.

« Elle s'assoit à côté de son beau-frère sur le lit pour discuter. Soudainement et sans lui demander son consentement, [Gilbert Rozon] met ses mains sur [elle], lui prend le bras, tente de l'embrasser sur la bouche. [Elle] résiste, réussit à le repousser, se lève et lui demande de partir, ce qu'il fait », est-il inscrit dans le document de plainte déposé au palais de justice de Montréal.

En raison de la consommation évidente d'alcool de M. Rozon, Martine Roy aurait alors pensé à un événement isolé et que c'était « une erreur de parcours ».

Dans le même document, Mme Roy relate un nouvel épisode où elle aurait été brutalement agressée. À cet instant-là, elle détenait le titre de directrice adjointe au Musée Juste pour rire. À un certain moment, Gilbert Rozon l'aurait invité à discuter dans l'une des loges lors d'une exposition.

« Il verrouille la porte derrière lui [] À partir de ce moment, tout se passe très vite. [Gilbert Rozon] se retourne vers elle et, sans se soucier de son envie ou de son consentement, connaissant de surcroît son homosexualité, il la retourne pour qu'elle soit dos à lui. [Il] baisse alors les culottes de [Mme Roy]. [...] Elle fige complètement. »

Elle explique aussi s'être par la suite rendue dans une clinique médicale pour y effectuer des tests de dépistage, ce qui permettrait une non-protection de Gilbert Rozon en cas de poursuite.

Dans une autre plainte, Marylena Sicari, qui était assistante comptable pour le compte de deux filiales du Groupe Juste pour rire, Les Films Rozon et Les Productions Rozon, entre 1988 et 2004, réclame pour sa part 1,25 million de dollars à Gilbert Rozon, lui qui l'aurait agressée à « d'innombrables reprises ».

Elle mentionne également avoir dû changer de numéro de téléphone pour contrer l'insistance et le harcèlement de M. Rozon. Elle s'est aussi confiée à une des soeurs de Gilbert Rozon, afin qu'elle intervienne. Par la suite, au bureau, M. Rozon se serait à plusieurs reprises frotté contre Mme Sicari en plus de glisser sa main sur ses pantalons. Elle a fini par ne plus vouloir prendre l'ascenseur pour ne plus le croiser.

La troisième plaignante, Guylaine Courcelles, qui a agi comme adjointe lors du festival Juste pour rire de l'été 1987, dit avoir rencontré Gilbert Rozon alors qu'il souhaitait la rencontrer pour voir si un autre poste pouvoir lui convenir.

Au moment de la rencontre, qui devait avoir lieu au restaurant en dehors des heures de travail, ce qui mettait d'ailleurs Mme Courcelles mal à l'aise, Gilbert Rozon aurait prétexté qu'il devait d'abord passer chez lui pour régler un problème électrique. Sa femme était en voyage à l'étranger.

Puis, M. Rozon lui aurait dit qu'ils pourraient à la place rester dans la maison, puisqu'ils y étaient déjà. Il lui aurait ensuite affirmé qu'il irait la reconduire en fin de soirée.

Finalement, comme il avait « trop bu » et qu'il était « trop tard », il aurait décidé de ne plus aller la porter chez elle.

« Plutôt que de lui offrir d'appeler un taxi, il fait valoir qu'elle sera bien dans l'une des chambres d'invités et qu'il la ramènera au bureau le lendemain. »

Après s'être mise au lit, Gilbert Rozon l'aurait rejoint avec comme seul vêtement une serviette à la taille.

Mme Courcelles se serait alors débattue avant de se mettre dos à lui. C'est là que Gilbert Rozon aurait posé des gestes inacceptables en passant à l'acte sur lui-même dans le dos de la victime présumée, ce qui a profondément dégoûté la demanderesse.

Le lendemain des événements, l'homme d'affaires serait allé la reconduire au bureau « comme si ce qui s'était passé la veille était anodin ».

En plus de ces trois nouvelles plaintes qui pèsent contre lui, ce sont maintenant 13,5 millions qui lui sont réclamés. Ce sont neuf femmes qui le poursuivent.

Il y a quelques mois, Gilbert Rozon avait nié catégoriquement avoir agressé les six premières femmes ayant porté plainte, soit la comédienne Patricia Tulasne, la réalisatrice Lyne Charlebois, l'artiste Danie Frenette, la plaignante Annick Charette, Anne-Marie Charette ainsi que Sophie Moreau.

Il a lui-même déposé une requête contre Patricia Tulasne pour 150 000 $. Il estime qu'ils ont eu une relation « passionnelle » et « consentante » ensemble.

Gilbert Rozon a aussi déposé des poursuites pour diffamation à l'endroit de Julie Snyder et de Pénélope McQuade. Il demande à chacune 450 000 $.

Finalement, le procès amorcé contre lui par Annick Charette s'est, pour rappel, terminé avec un acquittement. Les faits reprochés se seraient déroulés il y a de cela 40 ans.

Source : Le Devoir

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