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Une Montréalaise se fait saisir son véhicule par erreur et lance un véritable cri du coeur

PUBLICATION
R. Blais
16 février 2023  (9h07)
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Une femme résidant à Montréal a subi toute une frousse alors que son véhicule semblait s'être littéralement volatilisé.

Si elle croyait au départ à un vol, c'est une histoire très différente qui s'est en réalité produite.

L'article de Radio-Canada Info, qui a d'abord rapporté l'affaire, précise en effet que c'est plutôt un huissier qui a fait remorquer la voiture de la dame, et ce, pour aucune raison. C'est que ce dernier s'était en fait trompé de véhicule.

La victime de cette erreur, Clarissa Nolasco, souhaite maintenant alerter ses concitoyens en racontant son histoire.

Celle qui est employée par l'Institut de cardiologie de Montréal avait le 10 décembre dernier laissé sa voiture, comme toujours, dans un espace dédié tout près de l'établissement de santé. Mais cette journée ne s'est pas terminée comme à l'habitude, puisqu'en terminant sa journée de travail, Mme Nolasco s'est rendu compte que son véhicule ne se trouvait plus à l'endroit où elle l'avait laissé le matin même.

« Je me suis stationné ici et le soir, quand je suis arrivée [...] je n'ai pas trouvé mon véhicule. [...] Aucune trace [...]. J'ai tout de suite pensé que je me l'étais fait voler. J'étais juste sous le choc », a-t-elle raconté lors d'une entrevue avec Radio-Canada Info.

Ce sont grâce à des témoins visuels que la femme a pu trouver la cause de cette disparition: un huissier était parti avec.

« Ça ne se peut pas, il n'a pas vérifié l'immatriculation. Ce n'est pas un vrai huissier... c'est ça que je pensais », a-t-elle expliqué à Radio-Canada Info.

Les policiers confirmeront plus tard que c'est bel et bien un huissier, travaillant pour l'étude Hainault-Gravel, qui avait supervisé la saisie.

Ce dernier, inscrit à la Chambre des huissiers de justice du Québec, a peu de temps après la saisie, vendu le véhicule. Mme Nolasco affirme pourtant n'avoir aucun défaut de paiement et n'avoir jamais reçu d'avis.

« Je ne pensais pas que c'était possible de juste saisir une voiture, la vendre, puis ne jamais contacter le propriétaire », a déclaré Mme Nolasco à Radio-Canada Info.

Dans un dossier de cour qu'a pu consulter Radio-Canada Info, il est inscrit qu'une voiture de marque Range Rover identique à celui de Clarissa Nolasco devait être saisie. Or, le véhicule dont il est question dans le dossier appartient en réalité à un homme en défaut de paiement et vivant tout près de l'Institut de cardiologie de Montréal. L'huissier s'était donc bel et bien trompé de véhicule.

« Ce n'est pas mon véhicule. C'est sûr que [...] c'est la même marque, mais je veux dire, on est des milliers de personnes qui ont la même voiture », a déploré la femme durant son entretien avec Radio-Canada Info.

L'étude Hainault-Gravel se défend en mettant le tout sur le dos de la Société de l'assurance automobile du Québec. Elle n'a par ailleurs accordé aucune entrevue à Radio-Canada Info.

La victime de l'erreur, pour sa part, a pu retrouver sa voiture deux semaines après les événements. Celle-ci se trouve toutefois présentement, et ce, depuis deux mois, dans un garage pour y subir plusieurs réparations.

« Le pare-chocs avant [...] a été brisé. [...] J'ai une caméra de stationnement, qui est située à l'avant aussi, qui a été endommagée. [...] Il y a des pièces qui ont été abîmées. [...] Il va falloir que je règle les factures de la location et des réparations. [...] Payer les frais d'avocat [...] on parle de 10 000 $ », estime la femme devant Radio-Canada Info.

En terminant son entrevue avec Radio-Canada Info, Clarissa Nolasco se désole de devoir toujours vivre sans sa voiture deux mois après les faits.

« Je me dis: l'huissier est chez lui, il est passé à autre chose. Les policiers ont continué à faire leur enquête. Tout le monde a retrouvé sa vie. [...] Moi, je suis, deux mois plus tard, avec la voiture de location. Ma voiture est au garage. »

Mme Nolasco compte bien porter plainte auprès de la Chambre des huissiers de justice du Québec, en plus d'entreprendre une poursuite civile à l'endroit de l'étude Hainault-Gravel.

Source : MonFric.ca

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