Controverse: Stéphane Venne prend la parole après le passage de Léa Clermont-Dion à Tout le monde en parle

PUBLICATION

Laurence Perron
8 octobre 2024 (2h43)

La semaine dernière, un commentaire du compositeur Stéphane Venne à propos d'une ancienne photo de Léa Clermont-Dion a rapidement tourné à la controverse.

En effet, une photo de Léa, partagée sur les réseaux sociaux, la montre la tête penchée et la bouche entrouverte. Selon plusieurs internautes, cette pose serait inappropriée.

Ci-dessous, vous trouverez la photo jugée problématique de Léa Clermont-Dion:

C'est alors que Stéphane Venne, très actif sur la plateforme X (anciennement Twitter), a donné son avis sur cette photo.

Comme plusieurs autres internautes, il a souligné ce qu'il considérait comme une pose problématique de la jeune femme. Selon lui, ce type de posture correspond à un « code se*uel hyper connu », qui pourrait être interprété comme une invitation.

À la suite de ce commentaire, Stéphane Venne a reçu des dizaines de réactions, plusieurs personnes le qualifiant de misogyne et jugeant ses propos déplacés.

Ci-dessous, vous trouverez les publications que Stéphane Venne a publiées la semaine dernière:

D'ailleurs, Léa Clermont-Dion a souligné avoir elle aussi reçu de nombreux commentaires déplacés sur ses réseaux sociaux après la publication de la photo en question. Certains critiquaient son comportement, tandis que d'autres s'attaquaient directement à sa personne dans les commentaires.

Invitée lors de l'épisode de dimanche dernier de Tout le monde en parle, Léa Clermont-Dion a été interrogée par l'animateur Guy A. Lepage au sujet des propos du compositeur. Elle a avoué avoir été surprise, surtout venant d'une personnalité publique dont elle admire le travail. Voici ce qu'elle a déclaré lors de son passage à l'émission:

« J'ai été bouche bée. J'avoue que je ne m'attendais tellement pas à ça. Moi, Stéphane Venne, c'est un parolier que j'admire énormément. Je l'admire tellement que Le temps est bon, la chanson qu'il a écrite, j'ai insisté pour qu'elle soit dans un de mes films sur la misogynie en ligne. Donc c'est un peu ironique.

Je ne comprenais pas vraiment le sens de son intervention et ça m'a laissée perplexe. Ça m'a blessée aussi et je me suis posé la question: pourquoi?

Cette photo-là était sortie un peu des boules à mites, ça a été pris en 2018. Elle n'avait rien à voir avec la promotion du livre et même si j'avais voulu être sexy, c'est quoi le problème? Et moi c'est vraiment les commentaires misogynes après qui ont suivi. J'ai imaginé une jeune femme de 19 ou 20 ans qui recevait une telle haine. Est-ce qu'elle reparlerait? Est-ce qu'elle prendrait la parole? Est-ce qu'elle rêverait d'être Marwah Rizqy à l'Assemblée nationale? J'en doute. »

Pour visionner cet extrait de l'entrevue, il vous suffit de cliquer sur la photo de la publication ci-dessous:

Finalement, Stéphane Venne s'est également exprimé de nouveau sur les réseaux sociaux pour partager son point de vue sur les propos tenus par Léa lors de son passage à l'émission. Voici ce qu'il a écrit:

« J'ai enfin visionné TLMP. Déçu. Lepage a laissé se perpétuer sans la contester l'idée que je suis responsable de la misogynie des gens qui ont réagi de manière primaire et sexiste à mon intervention initiale sur la photo de Mme Clermont-Dion, intervention qui n'avait intrinsèquement rien de misogyne. Mon intervention était une pure réaction étonnée devant une certaine photo.

Je suis déçu mais pas surpris. Car l'émission de Lepage n'a plus pour mission de susciter - même provoquer - des débats costauds mais équilibrés avec confrontations parfois acerbes, contrairement à ce qu'était l'émission française de Thierry Ardisson qui a servi de modèle à notre propre version maintenant dégriffée de TLMP. La démonstation la plus claire de ça est le rôle de "fou du roi" tel que pratiqué ici, à 1000 lieux de ce que faisait Laurent Baffi dans la version original. Autres pays, autres moeurs.

Cela dit, je comprends Lepage: on est au Québec, pas en France, notre monde du divertissement se veut amical et le moins confrontationnels possible... sauf quelques hallalis de bon ton ici et là pour faire bonne mesure.

PS.: Mme Clermont-Dion a glissé que j'aurais dû la joindre par téléphone. Hein? Pourquoi faire? Pour quoi dire? Ce n'est pas moi qui ai lancé à l'aveuglette et irresponsablement l'effet-meute et m'a affublé du qualificatif de misogyne. Si elle avait voulu que je lui explique mes dires, elle aurait pu, avant de partir en peur, m'écrire ouvertement, en public, sur Twitter (le seul médsoc que je fréquente) car le présent post est la 1000e démonstration que je suis joignable par quiconque veut me joindre... pour parler d'idées. Pas personnellement, évidemment. Nuance. Y'a "la vie pis les vues..." a dit Pierre Harel. »