En effet, il semble que l'entreprise abolira 4800 postes lors de la plus grande restructuration depuis trente ans. Rappelons qu'il s'agit de 9 % de sa main-d'oeuvre.
C'est Mirko Bibic, président et chef de la direction, qui a fait l'annonce jeudi matin. Il explique que des emplois seront supprimés « à tous les niveaux de l'entreprise ».
Ils procéderont donc à une abolition des postes vacants, avant de procéder à des licenciements.
De cette manière, le conglomérat BCE espère être en mesure d'économiser 250 millions de dollars par année.
Le groupe procédera aussi à la vente de 45 de ses 103 stations de radio régionales à sept acheteurs différents. Ces stations de radio se retrouvent principalement au Québec, en Ontario, en Atlantique et en Colombie-Britannique.
Parmi ces acheteurs, on retrouve Arsenal Média. Son président et chef de la direction Sylvain Chamberland a tenu à se montrer rassurant lorsqu'il a été contacté par Radio-Canada :
Il tient aussi à faire remarquer que les stations ont été achetées par de petites entreprises :
Éric-Pierre Champagne, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s'inquiète toutefois, craignant de voir apparaître des « déserts d'information régionaux » :
Le conglomérat BCE souhaite également réduire ses dépenses d'investissements de 500 millions de dollars au cours de l'année 2024. L'entreprise a également indiqué vouloir réduire l'Expansion de son réseau de fibre optique à cause « de politiques fédérales et de décisions du CRTC qui découragent les investissements ».
Jeudi matin, l'entreprise publiait les résultats financiers de son quatrième trimestre de 2023. BCE a donc fait état d'un bénéfice net de 435 millions de dollars pour la période de trois mois.
Il s'agit d'une baisse de 23,3 % par rapport au même trimestre de 2022.
Pour ce qui est du bénéfice net attribuable aux actionnaires, il était de 382 millions de dollars, soit un recul de 27,7 % par rapport à l'année précédente.
Robert Malcolmson, le chef des affaires juridiques et réglementaires de Bell, expliquait notamment à la Presse Canadienne pourquoi ils ont fait ce choix :
Toujours selon Malcolmson, Bell média serait en pleine « transformation numérique » pour ce qui est du divertissement et de l'information. Il croit cependant que ces changements ne garantissent pas de bénéfices pour l'entreprise :
Rappelons que beaucoup d'acteurs du domaine des communications au Canada reproche au gouvernement d'avoir trop tardé pour aider les entreprises médiatiques du pays. En effet, selon eux, leur modèle de financement ne peut rivaliser avec les grandes multinationales tel que Meta, Google et Apple.
Malcolmson explique aussi que le CRTC a une trop grande rigidité et une lourdeur réglementaire qui empêche les entreprises canadiennes d'être aussi agiles que nécessaire :
Du côté d'Ottawa, la ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge a dit qu'elle était « très déçue » de la décision prise par BCE.
En effet, pour elle, l'entreprise choisi de « mettre à la porte 4800 personnes » dans le but de « protéger les dividendes de ses actionnaires » :
Pascale St-Onge déplore également la manière dont Bell a traité ses acquisitions de stations de radio et de journaux. En effet, l'entreprise devait s'engager à maintenir les services d'information régionaux tout en soutenant l'industrie culturelle d'ici :
Source : GlobalNews