« Aujourd'hui, le Québec a un devoir de mémoire.
Il y a deux ans jour pour jour, on basculait tous ensemble dans un autre monde. L'Organisation mondiale de la santé déclarait que la propagation d'un nouveau coronavirus avait atteint le stade de pandémie.
On connaissait peu de chose sur la COVID-19 à ce moment-là. Personne ne savait quelle ampleur ça prendrait.
Je me souviendrai toute ma vie de ces premières semaines, des points de presse quotidiens pour informer les Québécois, des longues journées et des longues nuits passées à me demander si l'on prenait les bonnes décisions.
Je n'aurais jamais pensé devoir me présenter devant les caméras tous les jours pour annoncer des restrictions et pour dire aux gens quoi faire. Je dirais même que c'était contre nature pour quelqu'un comme moi qui suis partisan d'une plus grande autonomie des citoyens.
Mais on a fait ce qu'il fallait pour sauver le plus de vies possible. Et je me souviens que les Québécois ont tout de suite compris la gravité de la situation. Je me souviens que, face au danger, la nation québécoise a réagi admirablement.
On a montré toute la solidarité de notre peuple, en particulier envers nos aînés. Les Québécois, même les plus jeunes, ont suivi les consignes pour sauver leurs parents et leurs grands-parents. Tout le monde s'est rassemblé dans un esprit de cohésion nationale dont je suis tellement fier.
Au sein de notre nation, des héros se sont distingués. Nos travailleurs de la santé sont allés au front pour soigner nos malades. Ils ont fait preuve d'un courage immense. Ces femmes et ces hommes méritent toute notre reconnaissance.
Après cette première vague fulgurante, on a traversé ensemble de longs mois de pandémie. On a réussi à renforcer rapidement notre système de santé en formant plus de personnel. On a réussi à garder nos écoles ouvertes pour minimiser les effets sur nos enfants. On a réussi l'une des campagnes de vaccination les plus efficaces sur la planète. Et à partir de demain, on aura retiré presque toutes les restrictions.
Tout ça, c'est grâce à l'esprit de cohésion des Québécois. Je ne vous en remercierai jamais assez.
Le 11 mars me rappelle cette force de notre peuple. Mais ça me rappelle aussi les sacrifices énormes qu'on a dû faire. Ça me rappelle tous ceux et celles qui nous ont quittés trop tôt.
Le virus s'en est pris aux personnes les plus vulnérables, en particulier à nos aînés qui ont bâti le Québec. On a réussi à sauver ensemble des milliers de vies, mais on a aussi perdu trop de mères, de pères, de grands-mères, de grands-pères. On a perdu des frères, des soeurs, des amis.
Cette journée est consacrée à leur mémoire et aussi à leurs proches qui continuent de souffrir de leur absence.
C'est pour eux que, tous les 11 mars, le peuple québécois se souviendra. »
Le message en a touché plusieurs, qui ont commenté la publication avec des mots d'encouragement.
La publication se fait à la veille du retrait de plusieurs règles sanitaires et il est certain que plusieurs ressentiront un grand soulagement, y compris notre premier ministre lui-même!