« Mon infertilité. Ça été mon premier... tsé pas infertilité parce que je tombais enceinte, mais je perdais mes bébés. Ça, ç'a été mon premier vrai mur dans la vie (...) Vers 28 ou 29 ans, ça faisait trois ans que j'étais sorti du conservatoire et j'ai faite okay c'est correct. »
« J'avais mon conjoint à l'époque, tout ça et on a dit bon parfait. Pis moi, dans ma tête à moi... moi je suis pas malade, je suis en très bonne santé pis tout le monde me disait Guylaine a respire la santé pis quand elle va vouloir tomber enceinte, ça va se faire comme ça (en claquant des doigts) (...) pis la première fois, ça ne marche pas. »
« Tu te dis que ça arrive souvent des filles qui font des fausses couches la première... mais là deux, trois, quatre... tsé jusqu'à cinq. La cinquième était une grossesse ectopique... là je suis allée très basse et dans des états dépressifs là. L'eau était vraiment sur le bord de me submerger (...) ton corps est en changement hormonal pis ta tête ne comprend plus rien. »
« Pis moi un moment donné, je suis embarqué dans une espèce de trip où je me disais qu'il doit avoir quelque chose... une force quelque part sur la terre qui sait que je suis trop une mauvaise personne pour avoir un enfant. Ça doit être ça. Il doit avoir quelque chose quelque part qui décide qu'elle c'est trop une merde pour qu'elle puisse de reproduire. »
« Tu vas loin dans l'espèce de... d'autoflagellation sur toi-même (...) pis en plus, je culpabilisais pour mes parents, c'est tu fou? Parce que je me disais, je brise la lignée. Moi je viens d'une famille que c'est tissé serré pis c'est ben important pis tout pis là je me disais tout à coup pouf, moi je brise ça. Il n'y en aura pas. Je ne poursuivrai pas la lignée de façon génétique pis je me sentais coupable coupable coupable là... c'était incroyable. »