Encore stupéfaite de sa découverte, Mme Cormier se souvient parfaitement de ce moment-là.
Selon John Calder, un paléontologue de la Nouvelle-Écosse, c'est un fossile très unique.
Un autre expert, Matt Stimson, qui travaille au département de géologie de l'Université Saint Mary's, située dans la municipalité régionale d'Halifax, et spécialisé, entre autres, en ichnologie, l'étude des traces laissées par les animaux fossiles, estime que le fossile est l'un des plus vieux découverts à ce jour.
M. Calder renchérit sur les propos du paléontologue en mettant l'emphase sur la rareté de cette découverte.
Vendredi dernier, une équipe composée de paléontologues provenant du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse se sont rendus sur place pour déloger le fossile. Par la suite, ils l'ont confié aux responsables du parc national de l'Île-du-Prince-Édouard.
Maintenant, la prochaine étape consiste à étudier l'artéfact pour en connaître davantage à son sujet. Ce travail devrait être effectué par des chercheurs à l'extérieur de la province.
À la fin de ces recherches, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard souhaite en faire l'acquisition.
Lisa Cormier se dit chanceuse d'être à l'origine de cette découverte.
Selon les dires de MM. Calder et Stimson, les découvertes de ce type sur les plages de l'Île-du-Prince-Édouard se comptent sur les doigts d'une main.
La dernière découverte dans la province remonte à 1990, où un squelette entier avait été découvert.
En 1840, des fragments d'un crâne avaient aussi été retrouvés, ainsi qu'un fragment d'os en 1960.
John Calder souhaiterait voir un partenariat entre le gouvernement de la province et Parcs Canada pour monter une exposition sur l'île.
Mme Cormier, quant à elle, continuera de parcourir les plages de sa province à la recherche de fossiles.
Source : Radio-Canada Info (ICI Île-du-Prince-Édouard)