Pas facile de détourner le vol des influenceurs
PUBLICATION
Patrick.B
8 janvier 2022 (9h49)
En constatant que le party était solidement pris sur le vol de Sunwing devant conduire des influenceurs au Mexique, plusieurs personnes jugent aujourd'hui que la direction de la compagnie aurait dû forcer l'avion à atterrir avant d'arriver à destination.
Mais est-ce que c'est si simple de détourner ainsi un vol commercial? Est-ce que le party menaçait vraiment la sécurité du personnel qui s'était réfugié au fond de l'avion? Est-ce que le party aurait pu dégénérer à un point tel que l'avion se serait retrouvé en péril? Ce sont là toutes des questions qu'une pléthore de gens se pose aujourd'hui.
Le mieux placé pour y répondre, c'est probablement Colin Hunter, le président de Sunwing Travel Group. « C'est très compliqué et coûteux de détourner un tel vol. Je n'ai pas été impliqué dans la discussion avec le capitaine sur cette décision, mais quand vous y pensez, faire atterrir un avion coûte très cher. Et nous ne nous faisons jamais rembourser par quiconque », a-t-il expliqué.
M. Hunter a dit ignorer à partir de quand la fête est devenue « hors de contrôle. » « Était-ce à une heure de Cancún? À une demi-heure? », il ne le sait pas.
James Awad, l'organisateur du voyage, lui, en sait par contre quelque chose. Il a garanti que la fête avait commencé dès l'embarquement. Les passagers se sont ensuite calmés et ont regagné leur place. Mais une fois l'avion bien haut dans les airs, la fête a repris de plus belle.
Frédéric Jauvin est pilote de ligne et instructeur de vol. Il évalue qu'il aurait été très difficile d'interrompre le vol des fêtards.
« Dérouter un avion, ce n'est pas quelque chose qui se fait en cinq minutes. Le commandant doit aviser la compagnie, ça prend une nouvelle autorisation de circulation, il faut que la douane soit prête à nous accueillir. Ça prend une bonne demi-heure, trois quarts d'heure. En fonction de la position de l'avion par rapport à sa destination, on va se demander si ça vaut vraiment la peine », souligne-t-il.
« S'il y avait eu un danger réel, les pilotes n'auraient pas hésité à se poser », est-il tout de même convaincu.
Le pilote Dominic Daoust pointe dans la même direction : « Les règles sont très claires : les pilotes ne sortent jamais [du cockpit], c'est une question de sécurité. On se base beaucoup sur l'information qu'on reçoit de la cabine. Qu'est-ce qui a été dit ou pas aux pilotes? Peut-être que les agents de bord ont dit : on est encore capables de tenir pendant un petit bout de temps ».
Ce ne sont pas tous les spécialistes de l'aviation qui partagent ces avis. L'ex-pilote, John Gradek aurait, lui, fait atterrir son avion dans un tel contexte : « La décision d'aller jusqu'à Cancún a sûrement été prise par Sunwing, et non par le capitaine, dit le chargé de cours à l'Université McGill. La conversation a dû avoir lieu. »
À noter qu'un atterrissage non planifié peut coûter jusqu'à 10 000 $ à la compagnie.
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