Pourtant, peu de temps avant ce soir fatidique, l'accusé, Max (la victime) et le frère de ce dernier étaient inséparables.
C'est un banal conflit sur les réseaux sociaux concernant une camarade de classe qui mènera l'accusé à commettre l'irréparable.
Alors, en ce soir de janvier 2020, l'accusé s'est rendu au parc Marc-Aurèle-Fortin, à la suite de l'invitation des deux frères.
Avant de s'y rendre, l'accusé avait dissimulé deux couteaux de cuisine sur lui.
D'ailleurs, dans les jours précédant l'attaque, il avait menacé les deux frères par SMS.
Lors de son procès, l'avocat de la défense tenté d'expliquer les gestes commis en affirmant que l'accusé serait tombé dans un « guet-apens » que lui auraient tendu les deux frères ainsi que trois de leurs amis. Il tentait également de « minimiser » l'existence d'un conflit entre l'accusé et la victime.
La juge Catherine Perreault exprime que, en réalité, les trois anciens copains savaient pertinemment qu'ils allaient se battre, ce soir-là. Elle dit d'ailleurs que plusieurs versions divergent quant au déroulement de la bagarre, mais qu'il a été reconnu que seul l'accusé possédait des couteaux, et que c'est de cette façon que Max est décédé. En effet, celui-ci a reçu deux ou trois coups au thorax, qui lui ont été mortels.
La juge a finalement rejeté l'argument de la défense comme quoi les gestes seraient en réalité de la légitime défense, même s'il est connu que l'accusé est tombé à plusieurs reprises lors de son altercation en raison de coups qui lui ont été portés par les deux frères. Elle convient que l'accusé avait bel et bien peur lors de la bagarre, mais qu'une personne raisonnable n'aurait jamais apportée de couteaux pour se battre contre d'anciens amis.
Elle juge finalement, hors de tout doute raisonnable, que l'accusé n'avait pas nécessairement l'intention de tuer Max.
Ainsi, le jeune aujourd'hui âgé de 19 ans a été déclaré coupable d'homicide involontaire, d'agression armée et de port d'armes dans un dessein dangereux.
Source : La Presse