Dans une entrevue avec Radio-Canada Info, la femme est même allée jusqu'à dire qu'elle ne « voyagera plus jamais avec Air Canada ».
Selon son récit, la compagnie aérienne aurait refusé de faire monter à bord de l'appareil son chien-guide alors qu'elle souhaitait faire la liaison entre Toronto et Minneapolis.
Dena Wainwright et son chien-guide, Milo (photo fournie à Radio-Canada Info par Mme Wainwright)
La femme d'origine canadienne était venue au pays pour célébrer l'anniversaire de sa fille. Elle souhaitait rentrer chez elle, à Minneapolis, où elle réside dorénavant et où se trouve le lieu de son travail, la firme Fidelity Investments.
Elle déclare à Radio-Canada Info n'avoir eu aucune problème avec son chien, Milo, lors de son vol de Minneapolis vers Toronto, également offert par Air Canada.
Au moment de l'enregistrement, un employé lui a demandé si elle avait rempli le document nécessaire pour son animal, ce qu'elle n'avait pas fait. On lui a tout de même permis de monter à bord de l'appareil sans tracas.
C'est tout le contraire qui est survenu à l'aéroport Pearson de Toronto. Elle n'avait une fois de plus pas rempli le formulaie pour son labrador âgé de cinq ans, mais les employés n'ont cette fois pas voulu autoriser l'embarquement du chien, puisqu'il n'était pas enregistré préalablement.
Les employés ont proposé à Mme Wainwright de mettre le chien en soute, ce qu'elle à refusé.
La seule option qui lui aurait alors permis de monter à bord avec son chien était de prouver être aveugle en présentant par exemple une carte de l'Institut national canadien pour les aveugles (INCA). Or, elle ne possède pas ce document, elle qui est aujourd'hui citoyenne américaine.
Selon ses propres dires, Air Canada l'aurait « traitée comme une criminelle » et les employés de la société aérienne travaillant à l'aéroport Pearson agissaient « comme si [elle] était handicapée mentalement » en s'adressant à sa fille plutôt qu'à elle.
En fin de compte, Mme Wainwright aura pris un train en direction de Windsor, avant de traverser la frontière canado-américaine à bord d'un taxi. Elle a finalement pris un vol à partir de Détroit avant de finalement arriver à destination. D'après ses comptes, ce voyage de retour lui aura coûté 2000 $.
Questionné sur cet événement par Radio-Canada Info, Air Canada affirme qu'un chien-guide doit être enregistré au moins 48 heures avant un vol pour être admis en cabine.
Un porte-parole de l'entreprise a, dans une déclaration écrite, tout de même convenu que la mésaventure de Mme Wainwright était « regrettable ». Il souligne au passage qu'Air Canada a parlé avec la dame pour lui offrir ses excuses.
La compagnie aérienne a aussi déclaré avoir ouvert une enquête à l'interne pour savoir les raisons ayant permis de faire monter le chien à bord à l'aéroport international St-Paul, à Minneapolis, et ce, sans avoir rempli de formulaire.
Larissa Proctor, de l'INCA, estime qu'un chien-guide de devrait pas être mis en soute. Elle fait cependant la recommendation aux voyageurs avec des problèmes de vue de se renseigner sur les politiques pour ce type de situation des différents transporteurs aériens avant le voyage.
Mme Proctor demande également aux employés des compagnies aériennes de traiter les passagers aveugles comme n'importe quel autre usager.
Source : Radio-Canada Info