Dans une annonce très attendue, le 45e président des États-Unis a insisté, devant un important parterre de militants, tous réunis dans l'immense salle de réception qui est située dans sa maison floridienne de Mar-a-Lago, sur le fait qu'il sera redoutable à l'intérieur même de son parti politique, déjà extrêmement divisé.
L'homme de 76 ans a ainsi déclaré qu'il « annonce [s]a candidature à l'élection présidentielle », tout en promettant que l'Amérique était « de retour », avant de brosser son « parfait » premier bilan qui aura été teinté d'un pays resté en paix, qui a été prospère sur le plan économique et s'est montré respecté sur la scène internationale.
Bien évidemment, il n'a pas manqué de vivement critiquer le bilan de son successeur, Joe Biden, le président actuel et membre du Parti démocrate. Il continue par le fait même de répandre la parole du « Grand Mensonge » (« Big Lie), une théorie complotiste selon laquelle une immense fraude lors de l'élection présidentielle de 2020 lui a fait perdre son siège à la Maison-Blanche.
Il s'est aussi indigné devant le fait que les États-Unis sont fortement touchés par la violence et la criminalité et une importante hausse des prix. Il s'emporte également lorsqu'il aborde le sujet des « millions » d'immigrants clandestins en provenance du Mexique qui traversent la frontière.
Cette annonce a lieu au moment où « l'immense vague conservatrice » qui était annoncée quotidiennement par d'influents candidats membres du Parti républicain, lors de la campagne pour les élections de mi-mandats du 8 novembre dernier, n'a finalement pas été aussi spectaculaire que prévu. Des candidats présentés comme étant des protégés de Donald Trump qui briguaient d'importants postes au sein de l'administration gouvernementale tels que ceux de gouverneurs, de représentants ou de sénateurs ont été battus par leur adversaire démocrate.
En effet, alors que le parti politique du président a réussi à garder le contrôle du Sénat, le Parti républicain aura tout de même l'avantage à la Chambre des représentants, mais avec une minime supériorité.
Également, la course à l'intérieur même du Parti républicain pour la candidature à la présidentielle de 2024 s'annonce très serrée, selon plusieurs observateurs politiques. Nombreux sont ceux qui voient en Ron DeSantis, l'actuel gouverneur de la Floride et réélu au début du mois avec une impressionnante avance sur son adversaire, comme un potentiel concurrent à Donald Trump pour les primaires du parti.
Finalement, celui qui a été vice-président sous Donald Trump, Mike Pence, fait aujourd'hui les manchettes pour avoir publié, mardi, ses mémoires. Dans cet ouvrage intitulé So Help Me God, celui-ci marque réellement sa rupture avec l'ancien numéro un des États-Unis. Cela étant dit, quelques militants adoreraient le voir se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Sources : La Presse (Agence France-Presse) / Le Devoir (Associated Press)