Une nouvelle vague de COVID en Europe inquiète les experts du Québec
Alors que le Québec élimine de plus en plus les mesures sanitaires, voilà qu'une montée du nombre des cas liés à la COVID-19 en Europe de l'Ouest fait craindre le pire à de nombreux experts.
Cette nouvelle flambée des cas pourrait en effet signifier l'arrivée d'une sixième vague de la maladie dans cette région du monde.
Les experts en question disent surveiller la situation afin d'éviter un tel scénario ici, au Québec.
Les Pays-Bas ont vu le nombre de cas rapportés augmenté de 80 % en une semaine seulement, vendredi. Pour sa part, la France recensait une hausse de 21 %, samedi, sur une période d'une semaine également.
Quant au Royaume-Uni et à la Suisse, c'est l'élévation du nombre d'hospitalisations qui inquiète.
Nathalie Gransvaux, chercheuse au laboratoire de recherche sur la réponse de l'hôte aux infections virales du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), indique qu'au cours du plus fort de la pandémie, le Québec observait lui aussi une importante propagation du virus « de trois à quatre semaines après ici ». Elle se montre toutefois rassurante en affirmant qu'il n'y a pas de quoi s'alarmer pour le moment, et qu'il faut observer attentivement l'évolution de la situation en Europe. Toujours selon elle, si la situation sanitaire l'exigeait, des précautions « peu contraignantes » pourraient être prolongées. Parmi celles-ci, le port du masque pourrait, au besoin, être maintenu plus longtemps.
Effectivement, le quotidien français Le Monde a publié un article expliquant que la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest ont abandonné certaines mesures sanitaires, ce qui aurait pu grandement jouer un rôle dans les nouvelles hausses. Par exemple, l'Angleterre a retiré l'obligation du couvre-visage dans les lieux publics à la fin du mois de janvier.
L'immunologiste André Veillette, chercheur à l'Institut de recherches cliniques de Montréal, soutient que le sous-variant d'Omicron présentement très actif, le BA.2, est très contagieux. Cela pourrait expliquer en grande partie la propagation actuelle. Il dit cependant que l'arrivée du printemps pourrait « jouer en notre faveur », étant donné que la majeure partie des rassemblements se dérouleront à l'extérieur, ce qui limite la propagation du virus.
Madame Grandvaux et Monsieur Veillette s'entendent pour dire que la levée des mesures sanitaires aurait dû attendre le redoux printanier. Cette dernière comprend néanmoins la fatigue de la population en ce qui concerne ces mesures. Elle réitère aussi que la situation est à surveiller de près.
Elle termine en mentionnant que la faible proportion des Québécois ayant reçu leur troisième dose de vaccin, qui serait extrêmement utile en cas d'une éventuelle sixième vague.
Rappelons d'ailleurs que, dernièrement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandait l'administration de la dose de rappel (troisième dose) à l'ensemble de la population [Radio-Canada].
Source : La Presse
